1 Les jeunes filles : Où est allé ton bien-aimé, ô la plus belle des femmes ? De quel côté ton bien-aimé s'est-il dirigé, que nous le cherchions avec toi ?
2 Sulammith : Mon bien-aimé est descendu à son jardin, aux parterres d'aromates, pour se repaître dans les jardins et pour cueillir des lis.
3 Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi, lui qui paît parmi les lis.
4 Salomon : Tu es belle, mon amie, comme Thirtsa, agréable comme Jérusalem, redoutable comme des bataillons sous leurs bannières.
5 Détourne de moi tes yeux, car ils me troublent. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres qui descendent de Galaad.
6 Tes dents sont comme un troupeau de brebis qui remontent du lavoir : toutes portent des jumeaux, et aucune n'est stérile.
7 Ta joue est comme une moitié de grenade, derrière ton voile.
8 Il y a là soixante reines et quatre-vingts concubines et des jeunes filles sans nombre.
9 Une seule est ma colombe, ma parfaite, elle, l'unique de sa mère, la préférée de celle qui lui donna le jour. Les filles l'ont vue et l'ont dite heureuse ; les reines et les concubines [aussi], et elles l'ont louée.
10 Qui est celle-ci, qui apparaît comme l'aurore, belle comme la lune, pure comme le soleil, redoutable comme des bataillons sous leurs bannières ?
11 Sulammith : J'étais descendue au jardin des noyers pour voir les jeunes pousses de la vallée, pour voir si la vigne bourgeonnait, si les grenadiers fleurissaient.
12 Je ne sais pas comment mon âme m'a poussée vers les chariots d'un peuple de prince.
13 Les jeunes filles : Reviens, reviens, ô la Sulammith ! Reviens, reviens, que nous te regardions ! Sulammith : Que regardez-vous en la Sulammith ? Les jeunes filles : Comme une danse de Mahanaïm. |